Le certificat de travail

une pièce essentiell e de ton CV


Le certificat de travail est un document qui atteste d'un travail que tu as effectué. Il est précieux lors d'une recherche d'emploi, d'un changement de poste ou tout simplement dans l'évolution professionnelle. C'est ton employeur qui te le délivre.

Généralement, il le fait automatiquement à la fin d'un contrat, lorsque tu quittes l'entreprise. Néanmoins, tu peux le demander à tout moment, ton employeur étant tenu par la loi de t'en fournir un. Il est conseillé de demander un certificat à chaque changement de poste, même au sein de la même entreprise. Il est également utile de le demander si tu as affaire à un changement de supérieur. N'hésite pas non plus à demander des certificats intermédiaires si tu restes longtemps dans une entreprise, surtout si tes rapports avec ton employeur sont bons.

Ce papier est capital dans la recherche d'un emploi, c'est une pièce à ajouter à ton CV qui peut faire toute la différence s'il est bon, mais malheureusement s'il est mauvais également.

En effet, tu n'as aucun droit à un certificat de travail uniquement positif. La base légale concernant le certificat de travail se trouve à l'article 330a du Code des obligations suisse (CO). Il distingue deux sortes de certificats, à savoir le certificat complet et le certificat limité. Le certificat complet contient des informations sur la nature exacte et la durée des rapports de travail, la qualité du travail qui a été fourni et la conduite du travailleur. Il y a donc une part plus ou moins subjective dans l'évaluation. Le certificat limité ne porte que sur la nature et la durée des rapports de travail. Tu peux demander les deux à n'importe quel moment.

En rédigeant ton certificat, ton employeur doit donner des informations complètes, correspondant à la réalité, et se montrer bienveillant à ton égard. Cela ne veut pas dire qu'il doit mentir sur la qualité de ton travail si celui-ci s'est avéré mauvais. En rédigeant ce document, ton employeur s'engage envers tes futurs employeurs. Le certificat étant considéré comme un titre, s'il est faux, l'employeur peut être poursuivi pour faux dans les titres au sens de l'article 251 du Code pénal suisse. Il doit donc se montrer le plus objectif possible, tout en mettant l'accent sur les aspects positifs du travail, et sans mentionner les petits manquements n'ayant eu aucune conséquence, afin de ne pas diminuer sans raisons tes chances de trouver un nouveau poste.

Il faut également savoir que dans la pratique, il existe un langage codé utilisé par certains employeurs dans la rédaction des certificats. Par exemple, «...nous a donné pleine et entière satisfaction» signifie «le travail était très bon»; «...nous a donné satisfaction» signifie «était un bon collaborateur» ; «...est très sociable et communicatif» signifie «il est bavard»; etc... Seulement, rien ne garantit que ton prochain employeur comprenne correctement ton certificat codé. N'hésite donc pas à demander explicitement un certificat de travail non codé. A la fin du certificat, on doit pouvoir lire: «Le certificat de travail est formulé sans code.» Cela évitera des malentendus.

Si tes rapports avec l'employeur sont plutôt litigieux, il est conseillé de demander un certificat limité puisque les informations qui y figurent sont purement objectives.

Si tu n'es pas d'accord avec le contenu de ton certificat, demande un entretien à ton employeur. Il est possible ensuite d'entamer une procédure devant le Tribunal fédéral, mais ce sera à toi de prouver que ton certificat est incomplet, faux ou inutilement négatif. Si ton employeur refuse de délivrer le certificat demandé, il peut être sanctionné au niveau pénal pour insoumission à une décision de l'autorité selon l'article 292 du Code pénal.

Si tu as perdu une place de travail en raison de la non délivrance du certificat par ton ancien employeur, tu peux recourir à une action en dommages et intérêts contre ce dernier. Ces procédures sont malheureusement comme toujours longues et coûteuses, essaie donc de t'arranger directement avec ton employeur.