L'Université Libre de Bruxelles

La liberté entre Erasme et les frites !

Aller faire ses études en Belgique, pourquoi pas ? C’est le choix de beaucoup d’étudiants qui partent, notamment à Bruxelles dans la  célèbre Université Libre.

Pouquoi ce nom ?

L’ULB, Université Libre de Bruxelles, fut fondée au début du 19ème siècle pour combler le fait que la récente capitale du pays était sans  institution universitaire. L’ULB se voulait (et se veut toujours) indépendante et a mis ses principes en pratique notamment en résistant  aux nazis lors de l’occupation. L’ULB porte donc bien haut ses couleurs d’université libre. L’université de Bruxelles est composée de trois campus principaux : le Solbosch, qui, situé à côté de l’hôpital Erasme, abrite la faculté de médecine, et les campus de la Plaine et Anderlecht qui se partagent les autres facultés, écoles et instituts.

Au campus Erasme, les étudiants Erasmus sont les bienvenus, peut-être parce que le personnage d’Erasme de Rotterdam les unit ? Toujours est-il qu’ils sont accueillis par une fête de bienvenue, puis pris en charge et guidés jusqu’à ce qu’ils soient bien installés.

Atmoshphère universitaire

A l’ « unif » (eh oui les Belges ont un vocabulaire un peu particulier), l’ambiance est assez différente d’ici, à en croire les gens qui ont expérimenté les deux. Les gens là-bas sont moins introvertis et participent plus en cours. Et même si l’auditoire est plus grand (jusqu’à 600 personnes), pas de problème, le professeur est équipé d’un micro et l’apporte à qui veut prendre la parole ! Pas besoin d’élever la voix pour répondre aux questions, tout est prévu pour favoriser la participation.

Pour un étudiant suisse débarquant là-bas, il y a donc quelques différences au niveau de l’ambiance et du vocabulaire ! Mais à en croire l’expérience d’une Suissesse partie une année, l’arrivée n’est pas trop ardue. D’abord parce qu’à Bruxelles on parle français, alors que la langue constitue en général un des principaux obstacles lorsque l’on part à l’étranger. En plus de parler la même langue, les gens sont particulièrement accueillants. Dans la rue, par exemple, si une personne cherche son chemin à l’aide d’une carte, il est normal de venir l’aider spontanément. Les Belges ont envie que la Belgique plaise et font leur possible pour recevoir chaleureusement les étrangers.

En plus, la Belgique n’est vraiment pas loin de la Suisse : à 1h30 d’avion, avec la possibilité de trouver des billets vraiment donnés sur des vols low cost. En train c’est un peu plus long, environ 6h, et le prix n’est pas moins élevé. L’avion reste donc le moyen le plus rapide et le plus économique pour les personnes souhaitant faire des allers-retours.

Au niveau administratif, le retour en Suisse est assez facile. Par contre pour l’aller il faut passer par une commission qui acceptera le dossier du candidat. Mais l’université de Bruxelles est assez ouverte, puisqu’elle accueille environ un tiers d’étudiants étrangers et a de nombreux accords Erasmus.

Comme déjà dit, les Belges ont un vocabulaire truffé de mots étranges pour les noninitiés. Si tu projettes de partir au pays de la frite, voici un mini lexique estudiantin :

  • le «kot», c’est la chambre d’étudiant. Peut être un lieu de fête selon ses occupants, mais aussi l’espace du blocus (voir définition plus loin). Le kot mesure en général 3 mètres sur 4, regroupant dans cet espace la cuisine-salle à manger, le «salon» (faut  l'imaginer) et le lit ! Mais rassure-toi, une salle de bain est prévue à l’écart.
  • le « blocus » désigne la période de préparation des examens ! On imagine facilement que lorsqu’on est en blocus, les fêtes et autres activités sociales sont remisées au placard pour un moment… Les étudiants sont barricadés chez eux et font des réserves de  nourriture pour ne pas devoir sortir et rompre le blocus! 
  • Autre particularité à connaître : les Belges disent « s’il vous plait » en réponse à merci, à la place de « de rien »… Oui, ça surprend au début !

 

Le monde clos des cercles

Encore une chose à préciser pour les futurs étudiants de l’ULB: si tu veux être vraiment intégré, il est bien de faire partie du «cercle» des étudiants de ta faculté. Il s’agit de micro-sociétés, avec leurs propres chants, traditions, et bien sûr organisation de fêtes pour les membres, où l’alcool est l’invité d’honneur. Et le dernier doit l’avaler... Toujours motivé? Il ne faut pas avoir peur de l’humiliation, car les comitards sont vraiment inventifs! Pour les courageux ayant tenu le coup jusqu’au bout, ils deviennent désormais des membres du cercle avec les privilèges d’être invités partout. Et par leur contact avec les étudiants plus âgés, ils peuvent obtenir del’aide pour leurs études. A chacun de juger si le jeu en vaut la chandelle!