Pascal Vandenberghe: Attachés au livre papier

Entrevue express avec Pascal Vandenberghe

Le Directeur de Payot Libraire livre son regard sur la place du livre chez les étudiants.

A vos yeux, comment évolue le rapport à la lecture chez les étudiants suisses?
On ne sent pas de baisse d'intérêt pour la lecture, même si les médias ont évolué et se sont diversifiés. La situation économique de certains étudiants et la notion de prix peuvent freiner certains budgets modestes. Mais nous faisons 10% de rabais permanent pour les étudiants!

La population étudiante entretient-elle toujours un lien privilégié avec le livre?
Les moyens de se procurer des livres ont évolué - l'occasion, Internet, etc. -, mais le lien avec le livre reste important

En parallèle à la multiplication des sources d'informations, peut-on parler d'un déclin de la culture littéraire?
Non, pas vraiment. C'est en tout cas encore tôt pour le dire. Les enseignants prescrivent encore des livres. Et la prise en compte du risque de non fiabilité des informations recueillies ailleurs, en particulier sur le net, redonne au livre toute sa place en tant que source d'informations de qualité.

Vous avez ouvert la porte au livre numérique. Les étudiants font-ils partie du public cible prioritaire?
En théorie oui, dans la réalité non, en tout cas pour l'instant. Une étude réalisée en France par le Ministère de la Culture il y a un an montrait qu'une majorité d'étudiants restaient attachés au livre papier et que le numérique ne les séduisait finalement pas tant que ça.

A l'avenir, cela dépendra beaucoup de l'offre qui sera développée par les éditeurs: on en est aujourd'hui au balbutiement du marché. Si les éditeurs savent créer des contenus adaptés, alors évidemment le numérique pourra être un «plus». Ce n'est pas encore le cas.

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