discover

Royal Holloway College, University of London

Smog, tea time, Big Ben, Piccadilly Circus et bien plus encore...

Lorsque je me suis inscrite pour partir en échange, je commençais ma première année à l’Université de Lausanne et je ne pensais pas que ma demande allait aboutir vu le nombre de personnes présentes à la séance d’informations. Et pourtant, quelques semaines plus tard, une réponse positive apparut dans ma boîte mail. C’était le début d’une expérience qui allait se révéler magique, extraordinaire et inoubliable.

l’ecueil administratif

La première étape dans la préparation d’un échange universitaire est le choix de l’université d’accueil. Pour mettre toutes les chances de mon côté, j’avais choisi une université dont les cours proposés concordaient avec mon programme d’études. C’est en effet un des arguments les plus pris en compte lors du placement d’un étudiant dans une université partenaire. De plus, mon premier choix, Royal Holloway College, me semblait une évidence tellement l’atmosphère était magnifique: un immense bâtiment en briques orange trônant sur une colline dans la banlieue campagnarde de Londres, cette capitale européenne si vivante, c’était plus qu’inespéré!

Seulement, avant de pouvoir me prélasser sur les pelouses anglaises vert pomme de ce coin idyllique, il me fallait affronter l’épreuve ultime, le combat qui allait décider si j’avais la force morale de partir en échange, autrement dit: la lutte acharnée entre l’étudiant et l’administration. En effet, c’est uniquement après avoir fait couler beaucoup d’encre sur des formulaires, avoir fait exploser ma boîte mail de messages désespérés et m’être exténuée à courir derrière mes professeurs pour obtenir une signature ou une lettre de recommandation, que j’ai pu enfin commencer à entrevoir ce qui s’est avéré une aventure inoubliable.

la quête d’un logis

Quelques mois avant mon grand départ, j’ai commencé à chercher un logement. Il y avait deux possibilités d’hébergement: soit je m’inscrivais sur le site de l’université pour obtenir une chambre sur le campus, soit je passais par des propriétaires privés. Bien que l’alternative d’être logée sur le campus me semblait une opportunité inédite et unique, il faut savoir que c’est souvent la solution la plus chère. J’ai donc consulté la liste des propriétaires mise en ligne par l’Université et une nouvelle longue série de mails a recommencé. J’ai eu la chance de pouvoir m’offrir un vol aller-retour pour Londres deux mois avant le grand départ et je me suis rendue sur le campus pour explorer mon nouveau chez moi. C’est aussi à ce moment-là que j’ai trouvé mon logement. Sur la liste, j’ai sélectionné la maison la plus proche du campus (environ 5 minutes à pied), j’ai simplement sonné à la porte et Anna, une étudiante de Munich, m’a fait visiter. Il ne me restait plus qu’à contacter les propriétaires. Le fait de savoir où j’allais loger était un gros poids en moins.

I come from Switzerland

Après beaucoup d’appréhension, le casse-tête des valises à l’aéroport et un long trajet en train, je débarquais finalement à Egham, petit ville de cinq mille habitants, qui n’existerait probablement pas sans Royal Holloway. Le premier contact avec les étudiants eut lieu le soir-même, au dîner d’accueil des nouveaux étudiants en échange. C’était vraiment l’occasion de faire la connaissance de personnes de tous les pays qui étaient dans la même situation que moi. C’est d’ailleurs durant cette soirée que j’ai connu ceux qui allaient devenir mes amis pour les six mois à venir. En ce qui concerne les étudiants locaux, je les côtoyais surtout pendant les cours, mais il est difficile de s’intégrer à un groupe qui se connaît déjà, et plus encore lorsqu’on débarque au
semestre de printemps. En tant qu’Erasmus, je ne pouvais faire valider plus de quatre cours et j’avais été acceptée uniquement dans trois, ce qui me faisait sept heures de cours par semaine et me laissait beaucoup de temps libre! L’enseignement au Royaume-Uni est très différent du système suisse. Par exemple, les cours et séminaires durent une heure, les séminaires accueillent une dizaine d’étudiants, ce qui favorise énormément la participation; tous les travaux écrits et examens sont jugés et évalués anonymement.

Royal Holloway College et les pelouses anglaises vert pomme.

L’auberge espagnole

En ce qui concerne la vie pratique, étant logée chez des particuliers, j’avais la chance d’avoir déjà beaucoup à ma disposition. Je n’ai pas dû acheter de literie, d’ustensiles de cuisine ou autres objets domestiques. Le coût de la vie en Angleterre est assez similaire à celui en Suisse; les transports sont chers et j’ai tout de suite opté pour la version anglaise du demi-tarif, ce qui me permettait d’acheter des cartes journalières pour Londres à moins de 15 CHF. Comme tout étudiant qui se respecte, j’ai commencé un régime de pâtes, riz au Ketchup et surgelés. Heureusement, je m’entendais vraiment bien avec mes colocataires et il nous arrivait souvent de partager des plats équilibrés qu’on préparait tous ensemble. Notre cottage, surnommé «Petra», est vite devenu le QG de mon groupe d’amis et je ne compte plus le nombre de soirées que nous avons passées là-bas à discuter, regarder un film ou partager un bon repas. Tous les moments ensemble étaient propices à de grandes discussions sur les différentes coutumes et habitudes que chacun avait dans son pays. En plus de nos soirées à la maison, il nous arrivait aussi de sortir sur le campus; la «Student Union» organise des fêtes à thèmes plusieurs fois par semaine et il y a aussi plusieurs bars et pubs où les étudiants se retrouvent le soir. On avait également la possibilité de sortir à Londres mais il fallait passer la nuit au centre-ville car il n’y avait plus de trains après 23h30...

Depuis que je suis rentrée, je repense souvent à tout ce que j’ai vécu pendant ce semestre à Londres, aux personnes formidables que j’ai rencontrées et aux moments uniques qu’on a partagés. Je recommande cette expérience à tous les étudiants car c’est une réelle opportunité que nous avons de partir aux quatre coins du monde. Tout en continuant nos études, nous avons la possibilité de voyager, de découvrir d’autres univers et de faire des connaissances exceptionnelles. Même si les préparatifs peuvent sembler titanesques et insurmontables, ils en valent largement la peine, et dès qu’ils sont derrière, il n’y a plus qu’à profiter!


5 choses qu’un Erasmus à Londres doit connaître

1. Où sortir: il y a une quantité de clubs à Londres, mais le quartier que je préfère est East London, et surtout Old Street. Sinon, pour boire un verre, on est vite accro aux pubs. Il y en a partout à Londres, mais les plus anciens se trouvent à Trafalgar Square. A tester la London Pride, bière régionale!

2. Où faire du shopping: pour les achats quotidiens, on ne peut louper Tesco, bon marché, ou Iceland, le roi des surgelés. Et pour les fins gourmets, il y a notamment Waitrose ou Sainsbury. Pour les autres achats, la rue du shopping est Oxford Street (à éviter aux heures de pointe et les week-ends…). Sinon, les marchés proposent des articles plus typiques (Portobello, Camden, Brick Lane, etc.).

3. Quoi manger: à Londres, on peut manger de tout! Chinois à Chinatown, indien à East London, ou anglais dans n’importe quel pub. A déguster, le Fish&Chips traditionnel.

4. Que voir: selon moi, on ne peut repartir de Londres sans avoir vu une pièce de Shakespeare au Globe, une comédie musicale ou du théâtre à West End. Pour les amateurs de sport, Londres a quatre équipes de football, mais le rugby est aussi très apprécié et les terrains de tennis de Wimbledon sont situés en banlieue.

5. Où ne pas aller: la nuit, je conseillerais de rester au centre, où il y a toujours du monde, et d’éviter le nord ou le sud de la ville. Norwich possède un aéroport international, ce qui t’évite de devoir passer par Londres.